Hisa Yoshida - Timide, Studieuse, Généreuse

Elève :

Nom : Yoshida
Prénom : Hisa
Âge : 15 ans

Année ? Première

Caractère : Elle est plutôt timide quand elle arrive en plein milieu d'inconnus, et déteste parler devant plusieurs personnes qui n'écoutent qu'elle, notamment lors d'un exposé. Elle se lie avec difficulté avec son entourage, car elle a toujours l'impression d'être un fardeau. Elle est toujours sérieuse, mais a tendance à tout prendre au pied de la lettre. Elle a toujours été appréciée de ses professeurs pour son caractère studieux, son attitude irréprochable et ses notes excellentes, mais on lui a toujours reproché de ne pas assez prendre la parole. Elle n'a jamais été très à l'aise avec les garçons. Elle est généreuse et remplie de bonnes intentions, mais est très maladroite. Elle a tendance à présenter ses excuses maintes fois pour la moindre broutille. Le malheur des autres est le sien, aussi ne supporte-t-elle jamais voir quelqu'un pleurer. Elle prend toujours tout sur elle, et ne parle jamais d'elle. Elle culpabilise très longtemps dès qu'elle a commis des minuscules erreurs, aussi certaines personnes ne comprennent pas quand elle demande pardon une semaine après l'éventuel incident car ils ont déjà oublié. Ses joues s'enflamment très rapidement dès qu'elle éprouve un peu de gêne.

Physique : Hisa possède de longs cheveux châtains aux reflets blonds très lisses. On a toujours l'impression qu'elle en prend énormément soin, alors qu'elle se donne seulement un coup de brosse le matin. Elle se les attache de temps à autre en queue de cheval, mais ne va chercher jamais très compliqué : la coiffure la plus complexe qu'elle a jamais faite serait la demi-queue ou les deux couettes. Elle déteste les tresses, ou alors seulement une ou deux petites de part et d'autre de son visage, car cela nécessite du temps. La couleur de sa peau est agréable à voir, ni trop foncée ni trop claire. Elle possède de grands yeux... violets. Oui, étrangement, ils sont violets, et les tons changent en fonction de son humeur. Ils ont un aspect attirant, et n'inspirent pas le dégoût ou quoique ce soit mais l'admiration. Elle est bien proportionnée, et assez jolie. En général, dès qu'elle rougit jusqu'aux oreilles - pour une broutille généralement, rien que le fait de lui dire bonjour l'empourpre -, les personnes en face d'elle rougissent aussi sans savoir comment réagir. C'est pour ça qu'en général, on évite de lui parler, car on se sent coupable de la faire rougir ainsi. Elle a toujours l'air distante, mais son entourage pense que c'est seulement par timidité - ce qui est en partie vrai.

Histoire : Hisa est née d'une famille tout à fait modeste, qui se situait dans la norme. Elle n'avait que quelques cousins du côté de son père, car sa mère - tout comme elle - était fille unique. Elle n'avait plus qu'un grand-père qu'elle ne connaissait presque pas car il voulait profiter à fond de ses derniers instants, et vagabondait dans le monde entier pour voir les plus grands monuments connus. Elle vivait dans un appartement de taille moyenne, bref, c'était une jeune fille normale. Elle recevait énormément d'affection, peut-être même un peu trop parfois, mais cela n'était pas pour lui déplaire. Elle avait presque le même caractère qu'aujourd'hui : très timide, et ne parlait jamais à quelqu'un d'autre que ses parents sans rougir jusqu'aux oreilles et bredouiller sans trouver ses mots. Sa mère mourut d'un cancer - chose qu'on lui avait caché avec le plus grand soin -, alors qu'elle n'avait que quatre ans, sans qu'elle comprenne vraiment pourquoi : son père avait lui-même du mal à admettre cette terrible réalité, et essayait de conserver sa fille du chagrin en prétendant que "Maman est heureuse là où elle est, elle est partie pour un monde meilleur". Bien sûr, encore une enfant naïve, elle n'avait pas compris ce que cela sous-entendait. Elle était tellement gentille qu'elle avait répliqué avec ferveur : "Si Maman est plus heureuse là où elle est qu'elle ne l'était ici, alors tout va bien", ce qui avait fait monté les larmes aux yeux à son père.

Même si elle était encore petite, la dépression de son père qui s'efforçait de dissimuler son chagrin et de paraître comme d'habitude ne lui échappa pas. Elle ne le reconnaissait plus, lui d'habitude si souriant qui faisait toujours des blagues - certes, assez idiotes et peu drôles - ne se permettait plus de rire et qu'un petit sourire de temps à autre. L'homme avait du mal à élever sa fille, et restait enterré dans son passé, ne tournant qu'autour de la mort de sa femme. Pourquoi les aiguilles continuaient-elles de tourner dans les montres, pourquoi la Terre ne s'était-elle pas arrêtée à la mort de sa bien-aimée ? Et pourquoi cette petite souriait-elle toujours ?! Ses bonnes pensées, sa gentillesse et sa générosité légendaires se transformèrent en agressivité et mauvaise humeur. Hisa ne savait plus quoi faire pour remettre son père d'aplomb.

Celui-ci commença à nourrir sa fille de réflexions désagréables. Deux années s'écoulèrent, avant que Hisa ne pose la question fatale en enfant naïve de 6 ans : "Pourquoi tu ne souris plus ?". Cela cassa l'humeur déjà instable de son père qui hurla sur sa fille comme un forcené. La petite se recroquevilla sur elle-même sans savoir quoi faire. Elle resta cloîtrée dans sa chambre pendant plusieurs jours, n'osant plus affronter son paternel, culpabilisant jusqu'à ne plus manger, sans savoir comment s'excuser.

Un matin, à la suite d'une autre nuit blanche, tandis qu'elle pleurait à chaudes larmes sur son oreiller, un grand "BAM" retentit. Un objet tombé à terre... Elle n'entendait pas son père. Avait-il déserté la maison ? Elle sortit de sa chambre et remonta à l'origine du bruit. Elle ouvrit avec délicatesse la porte de la chambre de son père et... le spectacle qu'elle vit fut traumatisant pour la petite. Elle tituba en arrière, et pleura toutes les larmes de son corps. L'homme s'était pendu. Elle écarquilla les yeux. La tête de cette personne qui avait fait de son mieux pour l'élever et qui avait craqué suite à une stupide question tombait sur le côté. Ses cheveux ne dissimulaient pas entièrement son visage, et la jeune fille put voir ses yeux blancs, un mince filet de sang qui s'échappait de sa bouche, les traits crispés... Ses pieds étaient attirés par l'attraction terrestre vers le sol et pendaient tristement. Il était mort.

Elle hurla, hurla pour la première fois de sa vie, hurla toute sa douleur, toute sa souffrance. Elle n'avait pas dit au revoir. Elle ne s'était pas excusée. Elle avait fui, et trop tard... Elle resta de longues heures à sangloter devant le cadavre de son père, ayant l'impression qu'il s'était pendu pour la punir. Aucun mot laissé. Soudain, alors qu'elle pleurait toujours, un bruit attira son attention. Elle voulait mourir aussi... Mais elle leva la tête quand même. Son père revivait ? Non, un carnet était tombé de sa poche. Elle relut tellement de fois les dernières pages qu'elle les connaissait par coeur, aussi en voici quelques extraits :

Mercredi 22 Décembre.

Voici deux jours que Hisa m'a posé cette question. Je me suis remis en cause, et j'ai compris... J'ai mal réagi. Je n'aurais jamais du... Je n'ose pas aller présenter mes excuses. Elle doit me détester, et, lâche que je suis, je ne veux pas recevoir des paroles de haine... J'ai tout perdu... Ma chère fille... Ma femme... Je les aime tant... Je ne sais plus quoi faire, comment réagir. Ma vie n'a pas de sens...

(...)

Jeudi 23 Décembre.

Je ne me suis toujours pas décidé. Je ne vais plus au travail, je ne mange presque plus. Cela ne peut plus durer... Comment va ma fille ? Je n'ai pas été capable de l'élever et de lui donner l'amour qu'il fallait... Je lui apporte tous les jours de la nourriture devant la porte de sa chambre, mais elle n'ouvre plus. Comment se porte-t-elle ? Si je la perds aussi, je... je n'aurai plus de raison d'être... Noël approche, je lui ai acheté le cadeau... Celui qu'elle voulait depuis si longtemps. J'ai enfin réussi à acheter ce chat. Je m'en occupe bien, mais je ne sais pas comment en parler à ma fille... Bah, je lui donnerai le jour de Noël. J'ai encore un peu de temps...

(...)

Vendredi 24 Décembre.

Voilà, le jour est arrivé mais je ne sais plus comment faire. J'ai réfléchi toute la nuit. Je lui laisserai ce chat en souvenir. J'ai laissé de la nourriture pour elle et lui dans la cuisine, j'espère qu'elle le verra...

(...)

Je ne mérite pas de vivre. Après de longues heures de réflexion, je ne sais toujours pas comment aller lui parler... Le décès de Kaoru est toujours là... Je n'ai plus mes parents alors que je n'ai que trente ans, ma femme est morte, ma fille me hait... Il est inutile d'écrire plus. J'ai une corde et des poutres au plafond solides...

Certains mots n'apparaissaient pas, car cachés par des gouttes d'eau qui s'étaient propagées dans le papier : son père avait beaucoup pleuré. Elle pleura aussi, redoubla de chagrin. NON, elle ne le haïssait pas ! Elle l'adorait ! Elle n'avait pas été capable de le lui dire, il était mort en croyant à ses mensonges ! NON ! Elle allait se réveiller, ceci n'était qu'un cauchemar...

Elle avait oublié Noël ! D'ailleurs... il avait parlé de chat... elle marcha à quatre pattes dans la pièce, manquant de s'effondrer tous les deux pas. Elle le découvrit alors. Sous le bureau, en train de dormir paisiblement en ronflant légèrement : un petit chaton beige. La couleur de son pelage était assortie aux cheveux blonds de la jeune fille. Il se réveilla en sursaut et la découvrit alors. Il se recroquevilla sur lui-même, cherchant refuge dans la pénombre.

Elle se lia étroitement avec lui, le considérant comme le souvenir de ses parents et son meilleur ami. Elle reprit à peu près goût à la vie, et parvint à dissimuler son chagrin à ses camarades d'école - car elle retourna à l'école en prétendant avoir été malade (elle avait même une signature de son père, car elle avait réussi à trafiquer une d'elles pour l'utiliser). Elle eut alors pour tuteurs son oncle et sa tante qui la considéraient comme un poids, car ils préféraient largement leur vie en couple. Ils juraient sans cesse contre son chat, aussi préféra-t-elle ne pas le quitter d'une semelle. Ils eurent un enfant alors que Hisa avait 8 ans, et le dorlotèrent, oubliant totalement la présence de la petite. Elle n'avait pas le droit d'approcher le bébé.

Un jour, elle leur demanda si elle pouvait faire de l'équitation. Ils trouvaient cela beaucoup trop cher, et refusèrent d'abord : mais ils réfléchirent et acceptèrent, car comme ceci, elle serait moins souvent dans leurs pattes. Hisa ne se plaignait pas, heureuse d'avoir un toit. Elle n'avait pas beaucoup d'amis à l'école, car elle ne pipait mot et n'osait rien dire - comme à la maison, d'ailleurs. La seule personne en qui elle parlait librement était... son chat. C'était son seul ami.

Alors qu'elle allait entrer au lycée, elle demanda si elle pouvait intégrer S*E*A, un pensionnat d'équitation. Très cher... Mais bon, ils ne la verraient plus.

Elle intégra alors SEA facilement car elle était très bonne en équitation, mais fut contrainte de quitter son chat, envahie d'une très grande peur et angoisse. Elle confia le félin à un vieux couple qui s'en occupait à merveille, même si Neko - car c'était ainsi qu'il se nommait - n'était plus aussi confiant, joueur, joyeux et câlin qu'avec son ancienne propriétaire. Ce fut un véritable déchirement pour elle, car Neko avait été son seul ami durant toute son existence.

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[On dit merci Evanescence pour m'avoir aidée tout au long de l'histoire XD]