BOUUM AIE Heiiiiin ? Veuux dormiiir =____= [PV Ryan]

Stupidité ou originalité ? A vous de qualifier Hayley par un des deux adjectifs. Quoi qu’elle soit, elle était différente. Spéciale si vous préférez. Des fois, il lui arrivait de se réveiller à trois heures du matin, se préparer – petit déjeuner, vêtements, se laver etc. – et de se rendre compte seulement en suite qu’il est trop tôt pour se lever. Cette nuit là, c’était différent. Elle rêvait, profondément endormie, d’une scène qu’elle avait vécu en vrai, avec son cousin éloigné, le fils du cousin de sa mère. Il avait à peu près le même âge qu’elle et à peu près le même esprit mental. Une fois, ils avaient recomposé une scène d’un film où apparaissait Jacky Chan presque tout le temps et, alors qu’elle donnait un coup de pied en hauteur destiné à arriver juste devant la mâchoire de Sam – son cousin – elle se réveilla d’un coup. Le « BOUM » qu’avait produit son pied contre le mur dans la réalité, pas dans ses songes, avait rapidement réveillé une des filles du dortoir. A moins que ce soit le « Aïe» plaintif qu’Hayley ait poussé. Sa voisine se mit en position assise dans son lit :

- Heeeeeein ? Veux dormiiiiiiiiiiir !

Après cette phrase écourtée qui expliquait à merveille ses désirs, la brunette se rendormit presque aussitôt. La demoiselle, elle désormais bien éveillée, se traita mentalement de crétine. Si elle allumait la lumière elle allait réveiller tout le monde. La roussette tâtonna dans le noir et trouva son iPod. Elle appuya sur le bouton central et elle approcha la lumière que produisait l’écran devant sa jambe. Bingo. Elle s’était toute éraflée le long du tibia et un peu sur le dessus du pied, et elle saignait pas mal. Hayley était l’appareil électronique puis, pieds nus, sortit de la chambre discrètement en veillant à ne réveiller personne. Il fallait qu’elle aille se rincer la jambe. Elle tâcha de se remémorer où se trouvait les douches, mais son esprit était surement encore endormi, lui au moins. Le veinard. Habillée d’un pyjama composé d’un t-shirt « I love London » un peu trop grand pour elle et d’un short noir pour la nuit, elle se décida que, tant pis, elle chercherait et finirait bien par trouver un évier ou se rincer.
Après dix minutes, elle soupira. D’une part elle était totalement paumée et elle ne saurait retourner aux dortoirs, mais en plus… Elle était seule dans l’école – enfin, elle supposait – et avait la jambe gauche en sang, cette dernière lui faisant mal, au passage.

Le soir, lorsque vous vous retrouvez face à face avec votre lit douillet, vous vous dites quelque chose du genre 'Génial, j'vais enfin dormir'. Bah Ryan aussi, vous croyez quoi? C'est un homme, hein. Donc, il s'était couché précipitamment, après une journée banale dans une academie équestre banale, constitué d'un personnel banale et d'élèves tout aussi banales. Mais, parce que, bien sûr, enfin couché, sa journée allait se dévêtir de son adjectif 'banale', son téléphone vibra, le tirant de ses songes. Il pesta, l'attrapa, hésitant à l'éteindre, comme il le faisait généralement, il s'aperçut que la personne qui l'appelait n'était autre que son père. Il soupira, hésita à l'éteindre quand même, mais se décida à prendre l'appel tout de même. Il décrocha et, après avoir rentré ses pieds dans ses mules rouge un peu flash, sortit dans le couloir. Il s'assit sur le sol, ajoutant un 'hey papa' à son geste, et patienta. Son père était une source de prise de tête: A chaque appel, ils s'engueulaient, et ça finissait mal, toujours. Ryan écouta les dernières nouvelles, silencieusement, avant de demander, un peu trop brusquement, pourquoi il l'appelait si tard. Il se leva et marcha lentement dans les couloirs. Au loin, il crut apercevoir une jeune fille, avec le pied rouge sang. Il s'excusa auprès de son père, lui demandant quelques secondes, et accourut auprès de la chanteuse. Il s'accroupit et observa son pied, en lançant un petit bonsoir. Il l'attrapa sous les genoux et sous les épaules pour la ramener vers les douches. Son portable, il le tenait entre ses dents, et une voix sortait des petits trous du haut. Une fois que la pièce souhaitée fut atteinte, il déposa la demoiselle et lui montra une douche, lui indiquant de nettoyer doucement son pied.

En attendant qu'elle le fasse, le jeune Dicker reprit le téléphone. Son père lui expliqua enfin, la raison de cet appel tardif. Raison que Ryan aurait préféré ne jamais entendre, et qui eu le don de le mettre en colère. On dit souvent que la colère part d'une certaine rancoeur, mais dans le cas de Ryan, c'était sûrtout de la tristesse d'avoir à écouter son père lui raconter une telle chose:

Mr Dicker Senior - Je t'appelle, fiston, pour que tu raisonnes ta mère. En fait, j'ai découvert, par hasard, que dans son... dans son testament, elle te citait toi comme seul héritier de sa fortune qu'elle héritera de ton grand-père. En clair, quand elle mourra, je n'obtiendrais rien. Et comme tu sais qu'elle frôle la mort, je voudrais qu'elle fasse de moi son seul héritier. Tu sais bien que je ferais tout pour toi, n'est-ce pas? Tu peux donc faire ça pour ton vieux père?

L'horreur dans les yeux de Ryan était à son paroxysme, et le dégoût qu'il éprouvait envers son père était indescriptible. Il ne se sentait pas trahit, il ne se sentait pas manipulé, la seule chose qui le répulsait, c'était le fait que son père se fiche de la mort de sa femme, tant qu'il pourrait hériter de la fortune de celle-ci. C'était finit, la colère que le jeune Dicker controlait jusque là explosa, et il dit, d'une voix rageuse, le visage emplit de haine:

Ryan - T'es qu'un sale c**! Comment tu peux faire ça? COMMENT TU PEUX DIRE CA? C'est toi qui devrait être sur ton lit de mort! Pas elle! Elle aurait jamais dit ça pour toi! Salopard! Je te hais, je te hais! Et je ne raisonnerais maman pour rien au monde, et tu sais pourquoi? Parce que tu me dégoûtes, papa, tu me écoeure profondément! Tu mérites pas cet argent, et moi non plus, mais c'est à maman d'en décider! En plus, elle mourra pas, j'en suis persuadé, ok? C'est une mauvaise passe, mais j'espère qu'elle va s'en remettre. Alors que toi, tu serais capable d'aller la tuer pour l'argent de Grand-père! Laisse-moi tranquille, m'appelle plus, c'est compris? J'veux plus avoir affaire à toi! T'es les pire des hommes que j'ai jamais connut.

C'est sur ses mots qu'il raccrocha, tournant le dos à l'élève aux cheveux oranges, de façon à ce qu'elle ne voit pas ses yeux humides et la larme qui s'était échappée couler sur sa joue. Finalement, il lui fit face pour s'adosser au mur et glisser sur celui-ci jusqu'au sol. Il le détestait. Il le haissait. Il avait presque des envies meurtrières envers son indigne de père.

Hayley, plongée dans les ténèbres de l’école, adressa un sourire radieux à Ryan qui était au téléphone. Elle n’allait pas devoir rester longtemps dans cette position, en fin de compte. Avant qu’elle ait le temps de dire ou faire quoi que soit, le moniteur l’attrapa dans ses bras et l’emmena dans la pièce qui se trouvait au bout du couloir où elle était. Quand il la reposa, elle entra dans une cabine de douche sans refermer la porte, avec seulement sa jambe sanguinolente à l’intérieur. La roussette attrapa la paumeau de douche, alluma l’eau. Celle-ci était gelée mais elle ne modifia cependant pas la température. Le moniteur était au téléphone, et bien qu’elle ne le souhaitais pas, elle put entendre ce qu’il disait.

- T'es qu'un sale c**! Comment tu peux faire ça? COMMENT TU PEUX DIRE CA? C'est toi qui devrais être sur ton lit de mort! Pas elle! Elle aurait jamais dit ça pour toi! Salopard! Je te hais, je te hais! Et je ne raisonnerais maman pour rien au monde, et tu sais pourquoi? Parce que tu me dégoûtes, papa, tu m’écœure profondément! Tu mérites pas cet argent, et moi non plus, mais c'est à maman d'en décider! En plus, elle mourra pas, j'en suis persuadé, ok? C'est une mauvaise passe, mais j'espère qu'elle va s'en remettre. Alors que toi, tu serais capable d'aller la tuer pour l'argent de Grand-père! Laisse-moi tranquille, m'appelle plus, c'est compris? J'veux plus avoir affaire à toi! T'es les pire des hommes que j'ai jamais connut.

Les mots qu’avait employé Ryan firent l’effet d’un coup de couteau dans le cœur de la demoiselle. Pourquoi, oh oui pourquoi, fallait-il toujours que les gens parlent aussi mal de leur père ? Elle comprenait qu’ils puissent être énervés contre eux, mais pas qu’ils puissent le leur dire et, surtout, leur souhaiter d’être sur le lit de mort de quelqu’un d’autre et même, leur demander de ne plus jamais leur parler. Déçue, elle attendit que le moniteur ait fini de téléphoner. Et dire qu’elle le croyait intéressant…

- Dit, Ryan… Tu devrais pas parler à ton père comme ça… Parce que le jour où tu l’auras plus tu le regretteras forcément. Pareil si il refuse de te parler.

La tête entre ses mains, les yeux emplis de larmes, et les genoux contre son torse, Ryan était habité par une bien sombre colère. Comment osait-il faire ça? N'aimait-il pas sa mère? Si... C'était pire que ça: Il aimait plus l'argent que sa femme. Alors que Hayley le réprimandait sur sa conduite, il sentit le petite appareil vibrer. Il l'attrapa et l'envoya à l'autre bout de la pièce dans un fracas. Il avait envie d'être en face de son paternel et de lui cracher à la figure. Il lui donnait envie de vomir. Finalement, il parvint à retrouver un semblant de son calme, tout du moins assez pour arrêter de trembler de colère. Il leva son regard blessé vers la jeune demoiselle. Dans cette situation, c'était lui l'enfant, et elle l'adulte. Il s'en voulait déjà assez de ne pas être auprès de sa mère alors qu'elle avait un problème d'aorte et qu'elle subissait une grosse opération, alors devoir parler d'elle comme si elle était déjà morte... Il parvint à ravaler ses dernières larmes, et répondit enfin à Hayley:

Ryan - Je préfèrerais ne plus l'avoir.

C'était une simple phrase de quelques mots qui voulait tout dire. Il aurait largement préféré n'avoir que sa mère dans la vie, mais il fallait dire que son père s'occupait bien de sa mère jusqu'à maintenant, alors pourquoi ce soudain accès de cruauté? Il se leva et shoota dans le mur qui lui servait précédemment de dossier. Puis, il se calma pour de bon. Il n'était pas du genre à partager sa souffrance avec tout le monde, mais là, il avait besoin d'en parler. Il s'expliqua donc:

Ryan - Cet... homme, qu'est mon père... Il est... Enfin, autant commencé du début: Ma mère est très malade et a très peu de chances de s'en sortir. Et là, mon père vient de m'appeler pour me demander de dire à maman de changer son testament... Elle m'a nommé comme seul héritier, et il veut ma place. IL SE FOUT QU'ELLE MEURT! TOUT CE QU'IL VEUT C'EST SON ARGENT!

L’eau coulait toujours l’eau le long de la jambe d’Hayley. Le sang ne coulait déjà presque plus, mais elle allait devoir s’abstenir de mettre des shorts pour quelques temps. Elle sursauta au bruit fracassant qui parvint à ses oreilles. Elle se retourna et vit le portable de Ryan, au sol, et d’ailleurs elle était certaine qu’il était foutu. Des éclats de verre – surement l’écran – jonchaient autour du petit appareil électronique. Restant silencieuse, son regard se tourna à nouveau vers sa jambe mais elle était toujours à l’écoute du beau brun. Maintenant que sa plaie ne saignait plus, elle approcha sa main du robinet de la douche dans le but d’éteindre l’eau mais, une fois que sa paume entra en contact avec le métal froid, elle resta incapable de faire quoi que ce soit.
Elle essaya de reprendre ses esprits, chose à laquelle elle parvint quelques secondes plus tard. Quoi ?! Comment… Comment pouvait-il souhaiter de ne pas ou plus, c’était pareil, avoir de père ? Il ne savait pas… Il n’imaginait pas une seule seconde ce que ça faisait, d’être seul avec sa mère. Que celle-ci ait bien joué son rôle ou pas d’ailleurs. Tous ces jours passé sans une seule fois qu’elle se demande qui il pouvait bien être, à quoi il pouvait bien ressembler, si il était toujours en vie, mais aussi si il savait que elle, sa fille, existait. S’il le savait, pourquoi ne l’avait il jamais cherchée ? Sa mère, elle, devait sûrement connaître son géniteur, alors pourquoi refusait-elle obstinément d’en parler ?
Ryan prit à nouveau la parole, la demoiselle espérant qu’il avait une bonne explication. Elle l’écouta attentivement, puis quand, dans un autre élan de fureur, il cria, elle comprit qu’il avait fini de parler. Elle éteint alors l’eau et se retourna pour aller s’asseoir près de Ryan. Elle resta silencieuse un moment puis se décida enfin à parler :

- Je suis désolée pour ta mère et j’espère que, même si elle a pas beaucoup de chances, elle s’en sortira. Sincèrement. J’admets que c’est vraiment pas cool – autant préciser que, jamais, la roussette n’insultait quelqu’un, le terme « salop » faisait également parti des mots qu’elle n’employait pas en parlant de quelqu’un - de ton père, mais… J’arrive pas à comprendre quand tu dis souhaiter ne plus l’avoir. Tu vois… Toi au moins…

Un nœud se forma dans la gorge de la jeune fille. Elle fixa momentanément le mur en face d’elle, et attendit un moment, plus d’une minute. Hayley ne parlait que très rarement d’elle, et personne n’était au courant, enfin, elle n’avait dit à personne, que son père, elle ne l’avait jamais connu. Et encore moins qu’elle rêvait de le connaître.

- Tu n’imagines pas une seconde ce que c’est de ne pas en avoir, parce que toi au moins, tu connais tes deux parents, parce qu’ils n’ont surement jamais souhaité te cacher l’identité de l’autre, parce que… Parce que… Je sais que y a beaucoup, presque tout le monde qui trouve ça normal mais… T’imagine même pas la chance que tu as, de les avoir, tous les deux, et pas simplement ta mère, même si ça te paraitra peut-être complètement stupide.

[Ouais FOB avec moi è_é]

La haine et la rage qui régnaient jusqu'à présent chez Ryan se dissipèrent, pour laisser place à une culpabilité sans limite. Pourquoi lui avait-il dit ça? Pourquoi à une des seules demoiselles à n'avoir pas de père dans l'établissement? Pourquoi n'avait-il pas put, pour une fois, fermer ses [Très attirantes] lèvres? Ryan passa, compatissant, son bras droit derrière les épaules d'Hayley. C'est vrai qu'il n'imaginait pas du tout ce que c'était de ne pas avoir de père sur lequel se reposer. Lui-même, il aimait énormément son père. Pourtant, ces derniers temps, il devenait bizarre. Ryan avait pensé qu'avec la maladie de sa mère, son père devenait fou. Un dédoublement de personnalité serait possible. Dicker se décida à parler à l'orangette:

Ryan - Je suis désolé. C'est vrai que je sais pas ce que ça fait. J'aurais pas dut lui parler comme ça. J'comprends qu't'es besoin d'un père. Toutes les jeunes filles, sûrtout à ton âge, ont besoin d'un homme qui ne serait pas leur copain.

Si quelqu'un était entré à ce moment-là, il aurait put penser à un père et sa fille. C'est d'ailleurs ce que pensa Ryan, avant que cette pensée rejoigne le placard des souvenirs. La demoiselle avait usé de beaucoup d'efforts pour parler ainsi. Elle était au bord des larmes, et pourtant, elle était allé jusqu'au bout. C'était admirable. Il avait rarement vu une demoiselle avec tant de courage. Il poursuivit la conversation, ressentant l'envie d'écouter la jeune fille qu'il tenait pas les épaules:

Ryan - Comment tu l'imagines, ton père?

- Franchement ? J’en ai aucune idée. Je sais simplement que, normalement, j’dois lui ressembler, parce que je ressemble pas du tout à ma mère. D’ailleurs, dans ma famille, personne est roux, c’est tous des bruns…

- Au fait Ryan, t'as quel âge toi?

Il pensa brusquement à l'effet que ça devait faire de n'avoir aucune idée de la tête de son père. De son caractère, ses défauts, ses qualités, ses attitudes, sa douceur, sa présence... Il pensa alors qu'il n'aurait probablement pas put vivre sans l'aide de son père, sans sa complicité. Un jour, lorsqu'il avait 15 ans, son père et sa mère étaient sortis, un soir, et il avait ramené une copine à la maison. Cette jeune fille s'appellait NAOMI [è_é]. Ils avaient passés la soirée ensemble. L'amour était au rendez-vous. Subitement, la porte s'était ouverte, et le regard de son père était tombé sur les deux jeunes qui s'embrassaient. Il avait donc ramené sa femme dehors, sous prétexte que c'était plus romantique de rester dehors, pendant que Naomi s'enfuiyait. Si c'était sa mère qui les avait vu, elle n'aurait sûrement jamais laissé à nouveau Ryan seul. Entre paranthèses, la relation de Ryan et Naomi dura longtemps, jusqu'à ce que celle-ci déménage.

Enfin, le passé est le passé. Là, il avait un bras sur les épaules de sa nouvelle protégé, et écoutait toutes ses paroles. Finalement, elle en vint à changer de sujet, sûrement incapable de cntinuer trop longtemps en retenant ses larmes. Il lui adressa un sourire joyeux, comme si depuis le début de leur conversation, la joie était au rendez-vous, et répondit alors:

Ryan - J'ai 45 ans. Non, j'rigole, j'en ai 21.

Il était pas vieux, pas vrai? 21 ans, professeur de jeux équestre dans une académie renommée. Il avait, pour l'instant, bien débuté sa vie, n'est-ce pas? Tout du moins, c'était son avis.

Ryan - Qu'est-ce qui te plait chez les chevaux?

Si elle était dans un établissement EQUESTRE, elle devait aimer les chevaux, non? Au moins un tout petit peu? Un tout petit, petit, petit peu? Ok TT_TT

Hayley n’était pas trop mal dans les bras de Ryan. Pas mal du tout d’ailleurs. Elle tentait d’évacuer toutes les pensées parasites qui occupaient maintenant son esprit plus qu’a l’accoutumée. Elle avait tout essayé pour faire cracher le morceau à sa mère. Ou même ne serait ce qu’une infime information. A chaque fois, presque, la jeune femme de tout juste 34 ans et sa fille finissaient par se crier dessus, et la roussette versait des larmes. Elle était bien trop sensible, à un tel point qu’elle était capable de pleurer devant Joséphine Ange Gardien, bien que ce ne soit pas le genre de séries qu’elle regarde, hein ! Quand le beau brun reprit la parole, elle retourna une fois de plus la tête vers lui. Quarante cinq ans ? Nooon, il ne les avait pas, impossible. Ha. Vingt et un ans. Waouh c’était jeune. A peine cinq ans de plus qu’elle ! Surtout qu’il avait surement suivi une formation, etc, etc.

- Wowww, t’es super jeune pour un moniteur !

Elle resta un moment à réfléchir sur la question qu’il lui posa. A vrai dire, elle était dans cette école non pas par amour des chevaux, mais surtout parce qu’elle n’avait pas franchement eu le choix. Vous savez, quand on croit connaître des gens et qu’en fait, ils sont tellement stupides qu’ils vous lâchent totalement et que tout finit par se retourner contre vous…

- J’ai pas eu le choix, en fait.